Titre : La Plus Précieuse des marchandises
Auteur : Jean-Claude Grumberg
Date de parution : janvier 2019
Editions : Seuil
Il était une fois un couple de bûcherons qui vivait dans les bois et faisait face au froid rude de l’hiver et à la faim qui tiraille le ventre en permanence.
Jour après jour, le pauvre bûcheron s’en allait travailler avant l’aube, réquisitionné par la guerre qui faisait rage, le Seconde Guerre Mondiale. La pauvre bûcheronne, quant à elle, arpentait les bois, cherchant à manger inlassablement, malheureuse que son désir d’enfant ne soit pas comblé.
Chacune des journées de la pauvre bûcheronne était rythmée par le passage d’un train de marchandises que la femme convoitait, espérant y trouver des victuailles pour se nourrir. Lorsqu’un jour, des mains se glissèrent à travers les barreaux afin de lui donner la plus précieuse des marchandises, un bébé.
«Il était une fois, dans un grand bois, une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron.
Non non non non, rassurez-vous, ce n’est pas Le Petit Poucet ! Pas du tout. Moi-même, tout comme vous, je déteste cette histoire ridicule. Où et quand a-t-on vu des parents abandonner leurs enfants faute de pouvoir les nourrir? Allons…
Dans ce grand bois donc, régnaient grande faim et grand froid. Surtout en hiver. En été une chaleur accablante s’abattait sur ce bois et chassait le grand froid. La faim, elle, par contre, était constante, surtout en ces temps où sévissait, autour de ce bois, la guerre mondiale.
La guerre mondiale, oui oui oui oui oui. »
Jean-Claude Grumberg, dont le propre père a été déporté pendant la guerre, réalise avec ce court récit un véritable tour de force en se servant du conte pour évoquer la Shoah et raconter l’indicible.
L’histoire des sans-cœur transportés dans un wagon à bestiaux et qui ne reviendront jamais. Des verts de gris, des méchants d’une grande cruauté, dévorés par la haine. Et, il y a enfin ce père qui rassemble tous ses espoirs dans un geste désespéré. Une vie dont l’amour sera la bouée de sauvetage.
La forme totalement inattendue de ce récit happe le lecteur. Des mots porteurs d’émotion inéluctablement et un épilogue qui clôt cette histoire de manière époustouflante.
Le ton léger du conte et la simplicité du texte rendent ce terrible récit accessible à un large public. Une lecture incontournable, intense et poignante, à transmettre à tous.
Un tout petit récit mais une grande histoire a la puissance d’évocation remarquable. Un livre précieux, un conte à faire lire, à raconter ou à offrir. Une lecture indispensable pour que le monde n’oublie pas la barbarie des hommes.
Coup de cœur aussi de mon côté.
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tentant, je note 🙂
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Je t’ai lue en diagonale, j’ai vu le coeur et je me suis dit que j’avais été bien inspirée de me l’offrir 🙂
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j’ai craqué mardi suite au post de Marie-Claude et tu vois le résultat 😉 bonne lecture!
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T’es drôle, toi! Ça valait le coup en titi, hein?!
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ça oui! il en valait le coup! 😉
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Un écrit qui va indéniablement me plaire 😊
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j’en suis certaine 😉
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Coup de cœur, petit récit… allez je l’ajoute à ma PAL même si elle déborde déjà 😀
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il se lit très très vite 😉
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Bien aimé, mais pas fait de billet.
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J’ai adoré ce que j’ai lu de cet auteur mais cette forme là est vraiment inattendue. Merci pour ce coup de coeur (tu vois je ne l’ai pas perdu) !! 😉
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impec! 😉 je n’avais jamais lu Grumberg avant, tu avais lu lequel? très envie de poursuivre ma découverte
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J’ai dans ma bibliothèque « Les courtes » de chez Babel mais je crois que j’avais lu aussi « Les autres »… 😉
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Je ne suis pas sûre d’avoir déjà lu cet auteur, je note!
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c’était mon premier Grumberg et je ne compte pas m’arrêter là après cette lecture, tu peux te lancer les yeux fermés c’est une petite pépite 😉
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