Titre : La Maison
Auteure : Emma Becker
Date de parution : août 2019
Editions : Flammarion
Pendant plus de deux ans, par fascination et avec l’envie d’écrire sur le quotidien des prostitués, Emma Becker a volontairement travaillé dans deux maisons closes berlinoises, ville où la prostitution est exercée en toute légalité.
Il est difficile de passer à côté de ce livre qui a fait beaucoup de bruit depuis sa parution. Certains lecteurs n’oseront pas, n’auront pas le désir peut-être d’ouvrir ce roman dérangeant, dominés sans doute par un sentiment d’incompréhension face à la démarche de l’auteure, probablement choqués voir mal à l’aise de la décision osée qu’a prise la jeune femme en sacrifiant son propre corps pour écrire ce récit.
Pour ma part, c’est la curiosité qui l’a emportée, l’envie de découvrir une maison close de l’intérieur. Et même si je n’approuve pas forcément sa démarche, j’ai choisi de faire fi de ma réticence, de ne pas juger. Un pari audacieux, courageux qu’Emma Becker assume entièrement. Cette dernière partage ici sans concession l’expérience qu’elle a vécue.
La langue est crue, intime et les anecdotes pleines de tendresse, de nostalgie. Si la jeune femme n’omet pas de raconter les détails sordides de ce métier singulier, l’image qu’elle dresse dans ce livre du monde de la prostitution demeure néanmoins pour moi un peu trop dorée.
Malgré tout, la plume est belle, les descriptions de ces bordels fines et précises. Le lecteur s’immisce sans difficulté dans ces chambres où, nuit et jour, des femmes rencontrent des hommes afin de baiser. Des femmes qui font semblant en permanence pour boucler les fins de mois.
Les mots évoquent le désir, le corps, le sexe bien entendu, mais surtout le fait que ces putes sont avant tout des femmes. Par le biais de magnifiques portraits où chacune d’elle porte son histoire, Emma Becker met en exergue leur humanité.
Les propos sont tour à tour pertinents et drôles. Cependant, le roman souffre à mon goût de longueurs notamment dans la première partie lorsqu’elle relate son histoire personnelle avec son compagnon.
Malgré ces bémols, je ne regrette pas de m’être lancée dans ce récit immersif fascinant qui interpelle incontestablement et qui bouscule les esprits.
Une immersion que j’avais beaucoup aimée.
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je suis plus partagée mais j’ai globalement apprécié également
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j’ai hésité, le thème n’est pas simple mais peut-être que je tenterai quand même dans quelques temps 🙂
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un sujet délicat qui divise c’est certain…
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j’ai trop à lire, je ne retiens donc pas…
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Je ne suis pas sûre d’apprécier d’autant plus qu’elle ne dévoile là qu’une seule facette de la prostitution et sûrement pas la pire.
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je trouve ça dommage également mais malgré tout il y a de très beaux portraits à lire dans le roman et la plume en vaut le coup 😉
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J’ai hésité, puis passé mon chemin. Tu mets d’ailleurs le doigt sur ce qui me retenais: une image de la prostitution un peu trop dorée.
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oui c’est dommage qu’elle n’évoque que cette facette de la prostitution qui est loin d’être représentative de ce milieu…
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J’avoue être assez curieuse de ce titre aussi. Vais-je craquer ?
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Je suis très curieuse par rapport à ce livre! Le sujet me fascine et malgré tes petits bémols, je me laisserai tenter.
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Si la démarche ne te freine pas pour le découvrir, je te le recommande car malgré ces défauts il ne manque pas d’intérêt 😉
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