Chroniques oubliées #11

Nouveau numéro du billet Chroniques oubliées qui me permet d’effectuer un rattrapage succinct sur toutes les lectures que j’ai faites ces dernières semaines et dont je n’ai pas encore eu l’occasion de vous parler.

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Martin Eden – Jack London

Cette première découverte de l’œuvre de Jack London a été un franc succès. Grâce à un formidable narrateur, cette lecture audio s’est révélée être addictive jusqu’à la dernière page avec l’histoire de ce jeune marin dévoré par l’ambition. Un roman à caractère autobiographique d’une grande richesse et une prose qui m’a fait forte impression. Un classique incontournable et un héros persévérant vraiment mémorable.

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L’embaumeur – Isabelle Duquesnoy

Durant quelques heures, j’ai été le témoin de la dramatique confession de Victor Renard, embaumeur, qui nous relate sa vie sur le banc des accusés. Ce roman historique est absolument passionnant, nous faisant découvrir les usages de l’embaumement ainsi que les mœurs de cette fin du XVIIIème siècle. Remarquablement documenté, ce récit est précis, cru tout en restant parfaitement accessible et fluide. Je ne suis pas prête d’oublier la mère de Victor, un personnage marquant et détestable au plus haut point. Une lecture truculente et fascinante à laquelle s’ajoute un savoureux soupçon d’humour noir.

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La dernière fugitive – Tracy Chevalier

Pourquoi ai-je attendu si longtemps pour découvrir Tracy Chevalier? Ce n’est pourtant pas faute d’avoir entendu du bien de la romancière et je dois dire que cette première rencontre m’a totalement conquise. Sa plume délicate et sensible brosse le portrait d’Honor, une jeune anglaise qui débarque aux Etats-Unis afin de commencer une nouvelle vie. L’immersion au sein de cette communauté de quakers est captivante ainsi que le contexte historique se situant quelques années avant l’abolition de l’esclavage, alors que de nombreux esclaves tentent de fuir par le biais du chemin de fer clandestin. Un magnifique roman que j’ai lu d’une traite et une auteure que je relirai sans hésitation.

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Dites-leur que je suis un homme – Ernest J. Gaines

Direction la Louisiane dans les années 1940 avec le combat poignant d’un homme noir humilié durant son procès et condamné à mort. Un instituteur tentera de l’aider à mourir la tête haute. La plume est sans fioriture, d’une époustouflante justesse. L’issue est malheureusement sans appel et la tension s’accroît au fil des pages. Un roman très fort sur la dignité humaine et la ségrégation raciale.